M. Hervé Tensorer, responsable de la structure, accompagné de Mme Auriane CASTERS, vice-présidente à la CCBI chargée de l’agriculture nous ont fait découvrir le plus petit abattoir de France.
Construit en 2010 avec l’aide des différentes subventions (40% issues de l’Etat au titre du FNADT (Fond national d'aménagement et de developpement du territoire) ,la Région Bretagne et du Conseil General du Morbihan), cet abattoir est à la propriété de la communauté de communes de Belle Ile.
Cette dernière s’est fortement investit dans la construction de ce local convaincue qu’au delà de son rôle initial, l’abattoir est indispensable à la conservation d'une activité économique telle que l’agriculture. En effet, l’agriculture assure également une fonction d'entretien du territoire, permet un équilibre avec le développement lié au tourisme et concourt à la sauvegarde du caractère naturel de l'île.
60 tonnes de carcasses sont produites par an sur site dont la majorité provient des ovins (80%), les 20 % restants se partageant entre les veaux de moins de 8 mois (10 %) et les porcs (80 à 90 kg de carcasses).
Les gros bovins produits sur l’ile sont eux abattus en Vendée à Challans.
La capacité de production de l’abattoir avoisine les 100 tonnes de carcasses mais le cheptel actuel sur l’ile ne permet pas de produire autant. D’ailleurs élus et agriculteurs s’inquiètent aujourd’hui de la pérennité de cet outil, des éleveurs de moutons étant sur le point de partir à la retraite mais n’ayant pas de successeurs.
L’abattoir fonctionne 4 jours en pleine saison et 2 jours le reste de l’année.
Cinq personnes travaillent dans cet abattoir (1 bouvier et 4 sur la chaine d’abattage).
Le bâtiment est partagé en plusieurs salles :
- la bouverie, où sont stockés les animaux avant abattage. Un premier contrôle de la qualité des animaux y est pratiqué.
L'entrée de la bouverie Hervé Tensorer expliquant la bouverie
- L’abattage : Après avoir été insensibilisés, les animaux sont tués très rapidement.
- Vient ensuite les différentes taches (décollage du cuir, éviscération…) avant que les carcasses ne soient découpées en deux puis mises au frigo.
Salle d'abattage : plateau inspection eviscération salle de boucherie
Comme dans tous les abattoirs d'animaux de boucherie, une inspection visuelle de chacune descarcasses est réalisée par un agent de l'Etat. Celui-ci est habilité administrativement et pénalement, afin de veiller au respect des conditions de fonctionnement et de protéger les animaux pendant l'acheminement et l'abattage.
le groupe dans sa belle tenue
Un tel outil fait des envieux auprès des agriculteurs du continent qui demain pourraient peut être ne plus pouvoir abattre sur le Morbihan si de tels outils ne sont pas maintenus à Vannes , Pontivy ou crées de toute pièce à Sérent…